Parcs & jardins

A l’opposé du caractère stéréotypé des espaces verts pavillonnaires, une grande variété se décline dans le domaine des registres des jardins : partagés et familiaux, potagers et productifs, contemporains et historiques, conviviaux et accueillants, publics et privés, individuels et collectifs, paysans et urbains, spécialisés et thématiques, …
La qualité des jardins échappe souvent aux autosatisfactions personnelles ou collectives.
Les jardins sont partout dans les Landes, et pourtant, authenticité et qualité n’y sont pas des qualificatifs habituels.
 
 

Particuliers : contribuer à de véritables jardins

L'espace laissé libre sur la parcelle bâtie est a priori qualifié de « jardin », bien qu'il soit en général peu jardiné : souvent un espace vert stéréotypé, et parfois un débarras extérieur ... Or, d'après ce qu'en disent les professionnels, un jardin bien conçu apporte une réelle plus-value à la maison, au point de concourir assez souvent au « coup de cœur » préalable à la décision d'achat immobilier. Il est aussi partie prenante du paysage collectif.
 
 

UNE JUSTE SURFACE POUR JOINDRE L'UTILE À L'AGRÉABLE

La qualité du jardin est indépendante de la surface du terrain. Une parcelle de 400 m2 est plus facile à aménager et à entretenir qu’une parcelle de 1500 m2, pour un coût et un temps d’entretien plus de 3 fois inférieur. Trop souvent, les parcelles sont surdimensionnées par rapport aux besoins réels et aux capacités d'entretien des ménages. Plus petites, elles sont moins gourmandes en temps et en investissement, et sont suffisantes pour l'agrément tout en limitant les contraintes d'entretien : tonte, taille, ...
 
 

ORGANISER L'ESPACE EXTÉRIEUR

L’implantation du bâti dans la parcelle délimite « en négatif » un espace résiduel qui sera dévolu au jardin. Si le bâti est implanté proche de la limite parcellaire, et que la parcelle est profonde, il dégage un espace extérieur plus valorisable. En revanche, une maison implantée au centre d'une parcelle carrée ne ménage que quatre espaces-couloirs sans profondeur, et au faible potentiel d'aménagement. Les grandes lignes de la conception de l'espace extérieur, en fonction de la forme et de la taille de la parcelle, doivent être imaginées en même temps que les choix architecturaux de la maison elle-même, car ils seront ensuite indissociables.
 

LA TERRASSE : UN SÉJOUR EXTÉRIEUR POUR AGRANDIR L'ESPACE DE VIE

La terrasse est une « pièce de vie » supplémentaire située à l'extérieur, jouant, en été, un rôle de salon-salle à manger d'appoint : bien orientée, avec une protection partielle contre le vent et le soleil, voire la pluie, reliée aux pièces intérieures (en particulier la cuisine, le salon et la salle à manger), large d'au minimum 4 m, elle est un garant de qualité de vie pour l'habitant.

LES ANNEXES : PAS SI SECONDAIRES !

Plutôt que de juxtaposer et / ou accumuler de petits abris étriqués et provisoires, un volume suffisant est nécessaire pour la dépendance : elle servira d'atelier, de remise des matériels d'entretien, de local technique, d'entrepôt pour le bois de chauffage, ... L’idéal est d'intégrer ce local au bâti principal. En Haute-Lande toutefois, les granges traditionnelles, en bardage bois, sont séparées des maisons.
 

 

BONNE SANTÉ !

La végétation du jardin contribue à filtrer l'air, fixer les poussières, assainir les sols, atténuer les excès du climat (chaleur, vent, ombrage, ...), avec un effet anti­stress pour les habitants.

 

VARIER LES STRATES VÉGÉTALES

Le jardin des particuliers est un espace de vie pour l'habitant, accessible et visible, donc constitué de plus de « vide » que de plantations. Les plantations doivent être bien choisies, parce qu'elles constituent l'ossature du jardin, son cadre, son ambiance.
Les arbres créent l'atmosphère du jardin, à condition de faire l'objet d'un choix approprié à l'espace disponible. Toutefois, les parcelles offrent rarement les conditions de parcs : proximité des réseaux aériens et souterrains, du bâti et des riverains ne sont pas compatibles avec le souhait du particulier de transposer « l’arbre isolé sur la pelouse » des parcs de ville. 
Les arbustes, végétaux favoris des quartiers pavillonnaires, souvent plantés en haies, présentent à la fois la qualité et le défaut d'occulter les vues. Ils doivent être judicieusement positionnés pour ne pas compromettre la luminosité dans les maisons.
Les plantes grimpantes, notamment utilisées en pare-soleil, créent des espaces ombragés et s’adaptent aux contraintes des petits espaces.
Les sous-arbrisseaux, les plantes vivaces ou les couvre­sols, en masses continues, en pied d'arbres ou en limites, habillent et colorent le jardin, n’obturent pas les vues et la luminosité, et nécessitent un entretien modéré.
L‘herbe constitue une surface lisse, qui repose le regard. Les plantes locales s'y incorporent progressivement, selon la nature du terrain. Un arrosage intégré des surfaces en herbe n'est pas recommandé : consommateur d'eau en période de déficit, il augmente les fréquences de tonte.