Patrimoine protégé
Toutes les communes ont sur leur territoire, par-delà le patrimoine protégé au titre des monuments historiques et des sites des éléments de paysages, des édifices, des espaces naturels ou bâtis qui contribuent à l’identité singulière de la commune et à la qualité de son cadre de vie et qui peuvent être identifiés et répertoriés par différents outils (le plan local d’urbanisme, inventaire, fiches typologiques, charte architecturale, label patrimoine, guide…)
Un outil de protection :
La protection aux titres des monuments historiques
Un monument historique est un immeuble ou un objet mobilier recevant un statut juridique particulier destiné à le protéger, du fait de son intérêt historique, artistique, architectural mais aussi technique ou scientifique.
Deux niveaux de protection existent : un monument peut être « classé » ou « inscrit » comme tel, l'inscription (dit jusqu'en 2005 « à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ») étant une protection présentant un intérêt remarquable à l'échelle régionale, contrairement au classement, protégeant les monuments présentant un intérêt à l'échelle de la nation et qui constitue ainsi le plus haut niveau de protection.
Afin de préserver leurs attraits architecturaux, un périmètre de protection de 500m est mis en place autour de chacun des monuments historiques. A l’intérieur de ce périmètre, toute demande (P.C, D.P…) est soumise à l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France.
Dans cette zone, l'ABF impose des prescriptions afin de donner une cohérence globale aux différentes architectures et d'imposer des minimas afin de ne pas dénaturer les Monuments historiques protégées. Cette imposition a un effet positif à long terme sur l'image globale de la Ville aux yeux de tous.
Un outil de promotion :
Le Label architecture contemporaine remarquable
Contrairement à l'inscription ou au classement aux monuments historiques par exemple, il n'en résulte pas de mesures de protection ou de contraintes particulières. Il s'agit simplement d'une mise en lumière des productions labellisées, par diverses mesures de promotion telles que l'apposition d'une plaque informative sur l'édifice, des publications, des expositions, ou l'inscription dans la base de données Mérimée.
Ces mesures visent à attirer l'attention non seulement des décideurs et des aménageurs, mais aussi du public et des usagers, afin de créer une conscience collective de la valeur de ce patrimoine particulièrement exposé, favorisant ainsi sa conservation et sa sauvegarde. En effet, c'est une manière de faire changer le regard sur un patrimoine qui peut sembler peu intéressant, qui peut avoir été oublié, ou qui peut être associé à des éléments négatifs.
Un élément identitaire singulier : les arènes
En Gascogne, les jeux taurins festifs, déjà répandus au Moyen-âge, ont généré à partir de 19è siècle, la course landaise, une forme de tauromachie réglementée très différente de la corrida espagnole. Pour répondre aux exigences de sécurité, les arènes édifiées sur les places des villages ont alors séparé acteurs et spectateurs. En deux siècles les arènes se sont fixées , autonomisées. En 2000, l’inventaire réalisé par le CAUE des Landes recensait 150 villes ou villages du Sud-Ouest disposant d’un équipement dédié à la course landaise ; la majorité se trouve dans le département des Landes avec 90 arènes homologuées par la fédération. La richesse typologique et le caractère pittoresque de ces édifices en font un patrimoine spécifique et exceptionnel dont la valeur est désormais reconnue.
Aujourd’hui dans le Sud-Ouest, les arènes sont les derniers bâtiments publics construits en bois. C’est sous l’influence de la tauromachie espagnole et de ses exigences formelles, mais aussi du fait des nombreux incendies qui affectèrent les arènes en bois, et en raison de leurs difficultés d’entretien que les communes ont commencé à édifier des bâtiments maçonnés. La construction des bâtiments en dur, utilise pour l’essentiel les techniques du béton armé, et parfois, celle de la charpente métallique. Il arrive souvent que l’édifice soit reconstruit ou modernisé sur les bases et sur le site de l’ancienne arène.
Dès la fin du 19ème siècle les villes les plus riches engagent des architectes locaux pour concevoir de nouvelles arènes : Bonnefous, Pomade, Prunetti, Despruneaux,...